Mon Histoire
Il était une fois une petite chatte ; elle était née dans une famille aimante avec son papa et sa maman qui s'occupaient de son frère et elle avec beaucoup d'affection. Elle était une petite demoiselle blonde et timide mais têtue et qui voulait se faire beaucoup d'amie. C'était une enfant sincère qui voulait ressembler à son frère, Masaru, qui lui semblait si fort et si confiant. Elle aurait dû vivre une vie normale...
Le terrible cri d'horreur d'une femme se fit entendre au dessus de la toiture de la demeure japonaise et les silhouettes noires des colombes à contre-jour s'envolèrent avec les derniers pétales de cerisier. Désorientée, elle se releva et se mit à courir dans l'allée. Ses petits pieds nus étaient écorchés dans sa précipitation sur la pierre rêche, mais cela n'arrêtait pas la jeune enfant qui ouvrit la belle porte occidentale à la volée.
Rouge. C'était la couleur qui recouvrait les murs à cet instant. Au milieu de cela, un enfant, de son âge, laissa tomber le corps inanimé d'une femme, sa très chère mère. Elle porta ses mains à sa bouche et des larmes montèrent à ses yeux.
« Maman... »Derrière le corps de la femme couchée à terre, une autre silhouette se dessinait, celle d'un homme appuyé contre les escaliers dont le visage était couvert de sang. Elle remua les lèvres mais aucun son ne sembla en sortir dans un premier temps. Son regard glissa de l'homme au garçon.
« P... Papa... »Sa voix tremblait dans les tons aiguës. Elle vit alors le garçon bouger enfin, il sembla aller dans sa direction. Elle ramena ses mains sur ses yeux avec un cri. Elle ne voyait rien. Elle entendait les bruits de pas se rapprocher... et s'arrêter. Détachant son visage de ses doigts tremblants, elle releva les yeux vers le garçon. Elle était terrifiée, mais pas tant par lui que par ses actes, pas tant par l'assassin que par l'idée d'être seule. Ravalant sa salive, elle le vit passer à côté d'elle mais ne le laissa pas s'éloigner, elle tendit la main et glissa sur le parquet en bois vernis, se rattrapant au dos du garçon.
« Attends ! »Elle releva des yeux pleins de larmes vers le garçon. Plein de questions lui passaient à l'esprit : Pourquoi ? Où était Masaru ? Qui était-il ?
« ... Tu veux être mon ami ? »C'étaient les seuls mots qu'elle réussit à murmurer en s'accrochant autant que possible à lui. La chose qui faisait le plus peur à la petite Lya Cameli, c'était de se retrouver seule. Et puis, étrangement, elle n'avait pas si peur de ce garçon, pas en lui-même du moins. Étrangement, le fait qu'elle ait pardonné à celui qui se présenta sous le nom de 716148 créa de forts liens entre eux. Dépourvus de famille, Masaru et elle s'étaient retrouvés emmenés dans des mines étranges avec le garçon : ils appelaient cela l'Enfer Blanc. Lya ne se séparait jamais du garçon, mais Masaru ne voulait pas se rapprocher de lui. Il le fallut néanmoins, parce qu'un jour alors que Masaru avait refusé d'obéir à un ordre, il fut condamné à être fouetté, mais ce fut Haku qui se précipita devant pour se prendre les coups à sa place.
Lya pleura longtemps ce jour-là, presque aussi longtemps que le jour de la mort de ses parents. Elle ne voulait pas perdre ce garçon, comme s'il était un moyen de substitution à ses parents. Masaru compris ce jour-là l'attachement de Lya pour 716148, et compris que le garçon n'était pas mauvais. Ils devinrent inséparable. 716148 s'ouvrait peu à peu à eux, il commençait à montrer des moments de joie, de peur, de tristesse. Il faisait confiance et tenait ses promesses. Lya décida de lui donner un prénom et l'appela Haku, quant à Masaru il lui donna le nom Ketsueki. Lya essayait autant que possible de faire sourire Haku, elle eut beaucoup de mal mais finalement à force de travailler ses sentiments, à leurs 12 ans, y parvint.
C'est cette même année qu'ils rencontrèrent la sœur Fuki avec sa petite église ambulant de l'Enfer Blanc. Ils passèrent de bons moments avec la jeune femme qui voulait essayer de les aider à sortir, mais les gardes de l'Enfer Blanc la débusquèrent un jour...
Lya échangea un regard inquiet avec Masaru en entendant le son d'une corne résonner dans les mines. Ils se pressèrent au centre de l'Enfer Blanc, là où parfois étaient faites les annonces qui souvent provoquaient des massacres. La dernière fois, Lya et Masaru avaient échappé à la mort en étant cachés par Haku qui les protégea après que leurs geôliers aient promis d'offrir ce qu'ils voulaient à ceux qui survivraient, faisant s'entretuer les enfants qui espéraient sortir mais n'obtinrent que le droit de survivre et un repas à peine plus chaud que d'habitude. Lya s'accrocha au bras de son frère qui tremblait, lui souriant.
« Haku nous sauvera, et on aidera Haku. »Masaru esquissa un sourire en prenant doucement la main de sa sœur, mais le cœur n'y était pas. Lorsqu'ils parvinrent au cœur des mines, ils virent les enfants qui s'étaient amassés en un large cercle autour d'un drôle de bâtiment tout en hauteur qui ressemblait à un totem même si le bois n'était pas sculpté et prenait la forme de pointes menaçantes. Lya fixa l'objet avec curiosité avant que soudain une voix rauque ne retentisse dans la caverne.
« Soyez témoins : cette femme a commis une erreur en ne respectant pas nos règles. »Lya et Masaru échangèrent un nouveau regard surpris, n'ayant pas remarqué pus tôt cette silhouette tenu au mas en bois. Ils poussèrent doucement certains spectateurs pour se glisser vers l'avant mais n'y parvinrent pas. La voix poursuivait.
« Soyez témoins, car voici la punition réservée à ceux qui enfreignent les règles. »Une lueur rougeâtre s'éleva au cœur de l'obscurité et des langues de feu s'élevèrent peu à peu le long des jambes de la femme, commençant à s'accrocher à son vêtement noir. Elle retenait des cri en sentant ses pieds dévorés par le feu, et soudain son visage convulsé de douleur apparu à la lueur des flammes : c'était la sœur Fuki. Comme pour ponctuer la surprise dans les esprits de ceux qui la connaissaient et la fixaient avec horreur, elle poussa soudain un long cri de douleur qui devint cris de paniques répétés.
Lya ne pouvait détacher son regard du spectacle, horrifiée par tant de cruauté. Masaru ne cessait de murmurer des injures pour tenter de se calmer et se pinçait le bras comme pour se réveiller. Lya tourna soudain la tête et vit, placer plus en hauteur, Haku. Son regard se teintait de tristesse... et de colère. Lya le fixa tout le long de la séance, ne voulant plus voir la sœur dont les cris lui arrachaient des frissons. Il lui sembla qu'il se retenait de fondre sur les autres enfants pour les décimer...
« Haku... »Mais ce n'étaient pas les enfants que visait Haku ; en effet quelques temps plus tard l'inattendu survint dans les mines : de bouche-à-oreille, chacun apprit peu à peu les moyens de sortir, de trouver les gardes avants qu'ils ne les trouvent eux. Par le même procédés, ils s'organisèrent, évitant ainsi de se faire remarquer car personne ne se réunissait, tout se faisait passer de l'un à l'autre, et finalement sans que cela soit attendu les enfants se dressèrent soudain contre leurs geôliers. Ils avaient appris à tuer, et c'était la plus grosse erreur que les gardes avaient fait que de leur laisser donc la possibilité de les tuer. Haku à leur tête, Lya et Masaru le suivant de près, les enfants de l'Enfer Blanc se battirent vaillamment et certains parvinrent à sortir. Les autres...
Lya n'avait plus de souffle et ses pieds la faisaient souffrir. Elle glissa sur la roche et tomba en avant, mais se rattrapa soudain au bras que Haku lui tendit avec agilité. Ils n'avaient pas le temps de reprendre leur souffle, ils devaient repartir aussitôt. Elle accrocha sa main au vêtement de Haku tandis qu'ils reprenaient la route, se retenant à lui pour ne pas tomber ni ralentir. Ils voyaient enfin une lumière leur paraître, la fameuse sortie que seuls quelques rares assassin comme Haku connaissaient. Lya afficha un grand sourire, soufflant rapidement mais parvenant à articuler :
« On a réussi, Masaru, on a réussi !
-ARGH ! »Elle s'arrêta soudain, faisant arrêter du même coup Haku et se retourna. Masaru venait de tomber à terre en se tenant la jambe. La journée précédente alors qu'ils avaient commencé à fuir il avait reçu un coup de feu dans la jambe. Il semblait presque que la jambe de Masaru avait éclaté sous le coup fulgurant des projectiles de feu, il avait lui-même dit que sans des soins appropriés il mourrait cette nuit-là, mais justement alors que la lune était haute dans le ciel et que tout le monde courrait il se retrouvait là, à terre, entendant les aboiements des chiens qui avaient été lancés à leur poursuite résonner sur les murs de la caverne qui menait à l'extérieur. Lya tenta de se précipiter vers lui mais Haku la retint.
« MASARU ! »Le garçon releva la tête pour la regarder, et un sourire douloureux parvint à ses lèvres avant que soudain la silhouette d'un molosse n'apparaisse dans son dos. L'énorme bête à la musculature saillante bondit sur son dos et son grognement infernal se fit entendre au dessus des cris des autres enfants capturés ou fuyants. Lya tendit la main comme espérant pouvoir prendre celle de Masaru, mais avant de voir la mâchoire du chien se refermer sur la nuque de son frère elle fut tirée au dehors par Haku. Masaru sembla adresser un dernier sourire au garçon qui les avait sauvé tant de fois.
« Merci... Haku... »Ce furent les derniers mors de Masaru, et Lya ne put les entendre. S'éloignant au pas de course de l'entrée de l'Enfer Blanc, elle n'entendait plus que les cris des enfants torturés et tués derrière eux. Les véritables cris des Enfers. L'image des flammes du jour de la mort de sœur Fuki lui revinrent ; elle ferma les yeux et sentit presque les flammes continuer à danser sous ses paupières, mais sentant la main de Haku sur la sienne elle se rassura peu à peu, continuant de le fuir. Ils parvinrent enfin à quitter le terrible Enfer dans lequel ils avaient vécu ces quatre années, et descendirent la montagne au cours de la journée qui suivit. Lya était épuisée, elle toussait durement et ses poumons étaient en feu. Elle avait le cœur lourd d'avoir perdu son frère, et sa tête lui faisait terriblement mal.
Ils continuaient de marcher vite, Lya tenant la main de Haku qui ouvrait la marche. Cependant, elle sentait qu'elle avait du mal à respirer, et son front était couvert de sueur. Elle avait mal partout, comme si les flammes du jour fatidique qui avait provoqué tout cela s'étaient insinuées dans ses muscles, et un bourdonnement se faisait entendre à ses oreilles. Elle n'entendait même plus la voix de Haku. Soudain, sa vision se troubla et elle ne sentit plus le sol. Ses jambes l'avaient lâchée, elle se retrouva précipitée à terre. Un vague bourdonnement ressemblant à la voix de Haku se fit entendre alors que les tâches de couleur représentant le garçon se penchaient vers Lya. Le visage collé contre la pierre terreuse du pied de montagne, Lya tentait de garder les yeux ouverts.
« J'ai chaud Haku... »Elle dû faire un effort surhumain pour parvenir à relever malgré ses tremblements sa nuque avant de pouvoir regarder Haku. Un sourire accroché aux lèvres, elle maintenait tant bien que mal les yeux ouverts.
« Ne reste pas... Haku... Pour moi... survis... J'irais bien... On se reverra... »Elle continua de jurer qu'ils se retrouveraient jusqu'à enfin voir la silhouette difforme de Haku se redresser et s'éloigner au pas de course. Peu à peu les couleurs devinrent grise, les lumières devinrent ombre... Et tout fut noir.
Lya pensait qu'elle allait peut-être mourir comme son frère, au travers des bourdonnements elle n'était plus parvenue à savoir si les aboiements des chiens se faisaient encore entendre, mais étrangement le froid ne vint pas, elle continuait d'avoir très chaud. Il lui sembla un instant que ce serait la fin, mais son corps n'avait que retrouvé sa température normale et ses poumons lui brulaient beaucoup moins. Lorsqu'elle ouvrit les yeux enfin, la première remarque qu'elle se fit était qu'elle n'avait plus dans sa main la chaleur de celle de Haku qui, malgré le temps passé depuis, lui manquait. La seconde était qu'elle avait terriblement soif.
La langue pâteuse et la gorge sèche, elle se redressa doucement dans ce qui sembla être un lit. Moelleux, confortable, frais... Elle mis un temps avant que ses pupilles ne lui permettent de faire entrer la lumière dans son esprit, mais finalement le noir fut remplacé par du blanc. Un petit bruit agaçant et répétitif se faisait entendre : regardant so bras, elle suivit des yeux un petit tube qui y était relié pour voir des gouttes d'eau qui coulaient le long de celui-ci depuis un sachet afin de l'abreuver malgré son long sommeil. Attaché à son cœur, un petit objet collant était relié à la machine qui répétait ce son agaçant.
« Où... suis-je... »Où était-elle, là était justement la bonne question à poser. Elle tourna plusieurs fois la tête pendant de longues minutes, mais ne voyant ni Haku ni qui que ce soit arriver, elle prit délicatement entre ses doigts l'objet qui la reliait à la machine agaçante et la décrocha. Un long biiiiip se fit entendre, interminable alors que la machine affichait un long filet vert. Quelqu'un entra avec précipitation, mais la voyant relevée s'arrêta en reprenant sa respiration. L'homme avait visiblement couru sur une certaine distance comme s'il avait le diable au corps pour venir dans la chambre. Il soupira de soulagement.
« Vous êtes enfin réveillée...
-Qui tu es ?, demanda Lya en clignant des yeux.
-Je suis docteur dans cet hôpital, expliqua l'homme en débranchant la machine et en allant s'asseoir à son chevet.
Nous vous avons découverte au pied de la montagne après que des enfants soient venus nous avertir. Vous avez dû vivre d'horribles choses là-bas... »Lya le fixa longuement. Il lui semblait que sa tête était légère, elle ne comprenait pas de quoi parlait le médecin. Penchant la tête sur le côté, elle réfléchit durement et petit à petit des bribes de souvenirs lui revinrent. Elle n'était pas seule grâce à Haku, elle avait toujours quelqu'un pour la protéger. Elle resserra sa main droite sur le vide comme espérant y trouver la main du garçon. L'image d'un autre garçon lui apparu. Un cri déchira le silence dans la pièce toute blanche.
« Mademoiselle ! »Le docteur fit le geste de la rattraper comme si elle allait tomber du lit, mais elle se contenta de se jeter en avant pour croiser les bras sur ses jambes et y enfouir son visage en pleurant toutes les larmes de son corps.
« Masaru ! Masaru !! »Le docteur ne parvint pas à sécher les larmes de la gamine ce jour-là. Sa souffrance était si grande qu'elle ne parvenait pas à se détacher l'image de Masaru de l'esprit. Elle se sentait seule, terriblement seule. Quelques jours plus tard néanmoins elle semblait respirer mieux qu'elle ne le faisait à son réveil et avait séché ses larmes pour reprendre son sourire éternel. Elle avait cependant du mal à se retirer un terrible regret de la gorge : elle n'avait pas dit à son frère qu'elle l'aimait avant qu'il ne meurt. Menée à la sortie de l'hôpital par une assistante sociale qui comptait l'amener dans une famille d'accueil, la jeune fille se retourna une dernière fois pour regarder le docteur qui l'avait accompagné aussi bien qu'il le pouvait tous ces jours durant. Elle lui sourit grandement quand il la salua, et lâcha d'une voix joyeuse :
« Docteur, je crois que je t'aime ! »Ce jour-là, personne n'avait compris, mais Lya s'était mis dans la tête de toujours le dire quand elle aimait quelqu'un. Elle fut méprise parfois par certains, il faut dire que ses mots sonnaient comme une déclaration, mais cela ne l'empêchait pas de les déclarer sans hontes. Chaque soir, comme une prière, elle répétait les noms de ceux qu'elle aimait, et enfin, regardant le ciel, murmurait des souhaits d'amour à feu son cher frère. Elle ne retrouva pas Haku au cour des deux années qu'elle passa à suivre un traitement pour se remettre de ses épreuves. Elle retournait souvent à l'hôpital, précieuse amie du docteur, lequel dû lui annoncer à regret sa mort prochaine, mais elle ne s'en inquiétait pas. Retournant à l'école cette année-là, elle oubliait le soir-venu ses devoirs pour plutôt rechercher Haku.
Durant de longs mois elle ne trouva rien, mais finalement au bout de presque deux années elle finit par retrouver son nom dans un journal qui parlait de la mort d'une vieille dame. Son nom reparu une seconde fois quelques temps plus tard sur une liste d'élèves inscrits à une célèbre académie : le lycée Fairy Tail Seiyo. Ayant profité des quatre dernières années pour s'entraîner à la magie pour fuir la réalité, elle profita de son don pour l'AntMass afin d'intégrer l'établissement et ce en cours de cycle même s'ils n'étaient pas vraiment loin du début d'année, et se mit en tête de retrouver Haku... Pour lui dire à quel point elle l'aimait.
Cela n'est pas facile d'entrer en cours de cycle dans cet établissement, aussi Lya a-t-elle mis du temps à réussir à s'inscrire ou même à assister aux cours. Bientôt elle rejoindra la classe générale, mais pour le moment elle est un cas particulier...
« ... Vous n'êtes jamais entrée dans une école enseignant la magie ?
-Non jamais, répondit Lya à la secrétaire.
-Votre inscription est valide ?
-Parfaitement.
-Mh... »La secrétaire balayait du regard la feuille d'inscription de la jeune fille afin de tenter d'y déceler quelque chose qu'elle ne semblait pas trouver. Embarrassée, elle fixa un instant Lya qui lui souriait à pleines dents.
« Connaissez-vous le niveau de la classe que vous intégrez ?
-Euh... »Lya eut un sourire nerveux qui voulait tout dire. La secrétaire ne pu empêcher un petit sourire amusé avant de commencer à passer des appels devant l'air intrigué de la nouvelle élève. Elle pensait que ce serait simple comme bonjour, qu'elle se serait inscrite, serait allée en classe, aurait trouvé Haku et voilà tout ! Mais après quelques appels, elle se rendit compte que les retrouvailles n'étaient pas encore au rendez-vous.
« Vous voulez bien signer ceci ?
-Qu'est-ce que c'est ?
-Un contrat que vous passez avec un de nos professeurs remplaçants : il viendra spécialement pour vous à l'établissement afin de vous faire suivre des cours spécialisés pour que vous puissiez rattraper le niveau de la classe.
-Des cours spécialisés ?! »Lya retint une grimace déçue. Quelle idée, elle pouvait très bien intégrer la classe comme ça, cela importait peu qu'elle n'ait pas le niveau ! Elle avait toujours eu de très mauvaises notes en classe et même si la magie l'intéressait énormément elle savait très bien que dire "cours spécialisés" ne voulait pas simplement dire "cours de magie". Elle ravala sa salive néanmoins comme pour ravaler symboliquement sa fierté et prenant le stylo que lui tendait la secrétaire signa le papier. Elle se retrouva donc quelques jours plus tard en face de son professeur particulier qui l'interrogeait sur son niveau scolaire.
« Et en mathématiques ?
-Peut-être 4 quand je fais des efforts, mais j'ai trop la flemme de calculer.
-Et la géographie ?
-Je connais le nom d'une dizaine de pays c'est déjà bien ! »Le professeur soupira malgré la bonne humeur de Lya qui tentait de faire passer cela pour un exploit. Il se massa le front en relisant sa fiche, embarrassé de se trouver dans une telle situation. Pourquoi vouloir entrer dans une telle académie avec un niveau proche du catastrophique ? Néanmoins, il remarqua un détail intriguant.
« Et... la magie ?
-J'étudiais seule à la maison. »Il fixa un instant le visage de Lya qui lui souriait timidement cette fois-ci. Un sourire se dessina sur le visage du professeur qui, en se levant, proposa donc de commencer par la magie. Les jours s'écoulent depuis et si Lya est toujours catastrophique en bien des matières elle commence à vaguement rattraper un niveau pour s'en sortir avec peut-être 6 de moyenne dans la classe qu'elle souhaite rejoindre, et ses compétences en magie impressionnent tout de même son professeur.
Impatiente de bientôt pouvoir rejoindre les cours normaux, elle est cependant encore en train de suivre ds cours seule avec ce professeur et n'a pas eu le temps de chercher Haku ; un des clubs est néanmoins venu à sa rencontre, les Mermaid Heel qui avaient entendu parlé d'elle, et lui proposèrent de les rejoindre afin de ne pas se retrouver perdue à son retour. Elle accepta avec plaisir l'aide de ces jeunes filles, commençant à se trouver ainsi de nouvelles amies et ne trépignant que plus encore d'impatience à l'idée de découvrir le vrai côté de l'établissement prochainement... À condition qu'elle travaille un peu pour sortir de ses cours spécialisés.